Blog - Athletisme
LES ANECDOTES SPORTIVES ET HISTORIQUES,
POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ
Athlétisme
COMMENT SONT NÉES
LES COURSES DE HAIES ?
Si la plupart des épreuves d’athlétisme que nous connaissons aujourd’hui sont nées en Grèce durant l'Antiquité, les courses de haies sont apparues bien plus tard et nous les devons à nos voisins britanniques.
Nous sommes au milieu du 19ème siècle. Outre-Manche, ce sont les courses hippiques qui galvanisent les foules. Admirer des chevaux sauter au-dessus d’obstacles en tous genres (haies, murs, buissons, rivières, etc…) attire et surtout fait réfléchir à cette époque : si les chevaux le font, pourquoi pas les humains ?
C’est alors que des étudiants d’Oxford décident de faire une course avec des barres de bois faisant office de haies, rappelant ainsi cette inspiration équine. Aux alentours des années 1830, elle se court sur une distance de 100 yards (91,44 mètres). En 1855, l'épreuve se retrouve dans les programmes sportifs des public schools britanniques.
Oxford et Cambridge s'accordent sur le fait qu'elle doit se courir en 120 yards (109,72 mètres), en traversant 10 haies et avec 15 yards (13,72 mètres) sans obstacles au début et à la fin du parcours.
Ce n'est qu'en 1888 que le baron Pierre de Coubertin, en imposant le système métrique, ajoute les 28 centimètres qui scelleront la distance classique de cette épreuve : le 110 mètres haies.
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ALVIN KRAENZLEIN,
LE « FOSBURY » DU SAUT DE HAIES
Paris. Été 1900. Un jeune athlète américain de Minneapolis, nommé Alvin Kraenzlein, se prépare pour la finale du 200 mètres haies. Presque inconnu de tous à Paris, il devient rapidement la sensation de ces épreuves d’athlétisme. Il gagnant haut la main le 60 mètres et le 110 mètres quelques jours avant.
Son secret : une nouvelle technique de saut qu’il a développé à l'université de Pennsylvanie, où il étudie la médine dentaire. Il saute les haies « à la volée », en étendant sa jambe d'attaque vers l’avant pour limiter la perte de temps sur les obstacles.
Grâce à cette technique révolutionnaire pour l’époque, il remporte le 200 mètres haies ainsi que le saut en longueur. 4 médailles d’or qui le consacrent comme une légende de l’athlétisme, mais surtout comme l’inventeur de la technique apprise par tous les athlètes spécialisés dans le saut de haies.
DEVINEZ OÙ EST NÉ LE 100 MÈTRES ?
Historiquement, la course de vitesse est l’une des plus anciennes de l’athlétisme. Et pour cause, elle remonte à l’Antiquité. Mais le 100 mètres n’est pas apparu immédiatement.
Les Grecs ont d’abord utilisé la longueur d’un stade pour mettre en place, ce qui était à l’époque, la course la plus courte du sport grec.
Mais ce sont les Britanniques qui ont commencé à s’approcher de la distance telle qu’on la connaît aujourd’hui en initiant au XIXe siècle des courses basées sur le mile, le demi-mile, le quart de mile, le huitième de mile et enfin le 110 yards (100,52 mètres).
Après les premières courses de sprint court des temps modernes disputées dans les campus universitaires, à partir du milieu du XIXe siècle, toujours au Royaume-Uni, avec des courses de 100 yards (91,44 mètres), le 100 mètres naît véritablement à Paris en 1891.
Au sein de la capitale française, le premier chronomètre sur la distance métrique est réalisé par l’Américain Luther Cary en 10’’75.
PAS LE TEMPS DE SOUFFLER !
Le recordsdu monde du marathon est actuellement détenu par le Kényan Eliud Kipchoge avec le temps de 2 h 1 min 39 s établi le 16 septembre 2018 lors du marathon de Berlin, en Allemagne, vitesse moyenne 20,81 Km/h !
DEVINE LA TENUE DES PREMIERS
COUREURS PÉDESTRE.
Lors des premières courses à pied, milieu du 19ème, les nouveaux athlètes endossaient la tenue de jockey : larges casaques vives et des culottes serrées aux genoux, bas blancs et escarpins vernis. Ils avaient l’habitude de tenir à la main une cravache, ils se fouettaient les cuisses pour se donner de l’ardeur.
Un peu plus tard, et comme en Angleterre, les athlètes des clubs Parisiens, étaient affublés de noms de chevaux (et d’une tenue de jockey): Alcindor, Saint-Blaise, Baudres, Iroquois, Boïard, Djinn, Podas, Okus,... et même Queen Mary. Ils étaient organisés en écuries et portaient des couleurs. On faisait des paris et les courses allaient de 60 à 1700 mètres.
DEPUIS QUAND LES FEMMES
PEUVENT-ELLES COURIR LE MARATHON ?
Le marathon de Boston a été créé en 1897, les femmes sont autorisées à y participer depuis… 1972 !
En 1967, l’américaine Katherine Switzer contourna l’interdiction en courant avec un dossard masculin.
L’organisateur tenta, sans succès, d’arracher son dossard en pleine course, elle fit dès le lendemain la une des journaux du monde entier.
6 RECORDS DU MONDE
EN 1 HEURE, FAISABLE ?
Oui. Le 25 mai 1935, Jesse Owens, célèbre athlète américain, a réussi l’exploit de battre ou égaler 6 records du monde d’athlétisme en… une heure !
Cet incroyable exploit a été réalisé malgré un mal de dos dû à une mauvaise chute quelques jours plus tôt. Autre fait marquant, le record du saut en longueur de Jesse Owens a tenu pendant près de 25 ans !
JOSEPH GUILLEMOT, SIGNE UN DES PREMIERS
EXPLOITS FRANÇAIS EN ATHLÉTISME
L’exploit n’est pas des moindres puisque revenu gazé de la première guerre avec le poumon droit atrophié, il se mesure à Paavo Nurmi, l’athlète finlandais le plus en vue du moment, triple médaillé d’or, surnommé le finlandais volant.
Sur la piste du stade de BEERSHOT, à 300m de l’arrivée alors que le Français est resté derrière toute la course, il accélère, rattrape Nurmi, le dépasse et coupe la ligne 20m devant lui !
Il tente de récidiver pour le 10 000 mètres mais la course a été avancée et il sort de table. Torturé par des problèmes de digestion il n’est pas dans son assiette, ni bien dans ses baskets : il court avec des chaussures trop grandes, on lui a volé les siennes avant l’épreuve. Il remporte tout de même la médaille d’argent.
UNE LÉGENDE QUI DÉPASSE LES LIMITES HUMAINES
Surnommé le « THE FLYING FINN » Paavo Nurmi a, comme son co-patriote Hannes Kolehmainen, « inscrit en courant la Finlande sur la carte du monde » ! Paavo Nurmi avait une morphologie idéale pour un coureur de fond : il mesurait 174 cm pour 65 kg. Question entraînement, Nurmi était un autodidacte. Il figurait parmi les premiers athlètes de haut niveau à adopter une approche systématique à l’égard de l’entraînement qui reposait sur trois éléments : marche, course et gymnastique suédoise.
En 1924 en l'espace de six jours, Paavo Nurmi remporte cinq médailles d’or, dont trois personnelles et deux par équipe. Ses victoires les plus légendaires, Paavo Nurmi les réalise sur le 1500 m et le 5000 m, les deux finales ayant eu lieu en moins de deux heures ! Le magazine français « Le miroir des sports » écrit alors sur Nurmi : « Paavo Nurmi dépasse les limites humaines ».
LA LOCOMOTIVE TCHÈQUE !
Surnommé « The Czech Locomotive » Emil Zátopek a battu 18 records du monde sur des distances variées, devenant le seul homme à détenir simultanément 8 records du monde différents !
Considéré comme l'un des plus grands coureurs de tous les temps, il marque les esprits à la suite de son triplé historique en 1952. Il remporte successivement le 10 000 mètres, le 5000 mètres et le marathon, distance qu'il court pour la première fois, performance qui n'a jamais été reproduite depuis.
Révolutionnaire dans ses méthodes d'entraînement, Zátopek invente la course fractionnée, désormais utilisée par la très grande majorité des athlètes de haut niveau. Ce héros national est honoré par Václav Havel en 1988 qui lui décerne l'Ordre du Lion Blanc. Il est aussi intronisé au Panthéon de l’athlétisme en 2012.
DES VIES QUI ONT INSPIRÉ LE FILM « LES CHARIOTS DE FEU »
Harold Abraham est le premier européen à remporter un titre de sprint en tenant tête aux américains Jakson Sholz et Charlie Paddock. Son échec aux qualifications du 100 m à Anvers 4 ans plus tôt est sans conteste un moteur pour son exploit de 1924. Il veut prendre sa revanche, et s’entraine sans relâche. Il est d’ailleurs le pionnier à avoir une vision professionnelle de la préparation sportive. Le 7 juillet 1924 il surprend tout le monde et décroche la médaille d’or du 100m en 10 s, il porte le numéro 419.
Sa performance sera immortalisée dans le film les chariots de feu dans lequel son amitié avec Harold Abrahams l’autre athlète britannique médaillé en 1924 est racontée. Surnommé « l’écossais volant » Eric Liddlell est un spécialiste du sprint court. Fervent protestant il déclare forfait au 100 m en 1924, la finale de cette discipline se déroulant un dimanche. Il se concentre donc sur le 400 m dont il décroche l’or le 11 juillet 1924, il porte le numéro 451.
QUI A DIT ? « ARRÊTE DE COURIR, GRAND FADA, VA JOUER AUX BILLES, CELA NE TE RAPPORTERA JAMAIS RIEN »
Athlète de légende, Jean Bouin n’en est pas à son premier titre : 4 fois consécutives champion de France de cross de 1909 à 1913, il sera à 3 reprises vainqueur du cross des 5 nations entre 1911 et 1913 ! En 1911 il pulvérise le record de France du 10 000 mètres en 30 minutes 58 secondes. Son coude à coude en 1912 avec le finlandais Hannes Kolehmainen qui le coiffe sur la ligne demeure un temps fort de l’histoire du sport.
Né à Marseille en 1888, Bouin a le sport dans le sang. Jeune, il déborde d’énergie tant est si bien que son instituteur Joseph Pagnol (le père de Marcel) un jour le réprimande : « arrête de courir, grand fada, va jouer aux billes, cela ne te rapportera jamais rien » Quand on connait le parcours de ce héros sportif, cela prête à sourire !
Doué de qualité physiques exceptionnelles le Marseillais est un sportif intelligent, structuré qui s’impose une hygiène de vie très stricte et mène un entrainement intensif et novateur pour l’époque. Le record du 6 juillet 1913 augure d’un avenir radieux pour Jean Bouin qui veut sa revanche sur le finlandais Hannes kolehmainen. Hélas, la guerre va lui voler la vie, il tombe au champ d’honneur le 29 septembre 1914, Bouin n’a que 26 ans.