Blog - Pourquoi le coq
LES ANECDOTES SPORTIVES ET HISTORIQUES,
POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ
POURQUOI LE COQ ?
Le lien entre le coq et la France est si fort qu’on oublie parfois qu’il ne fait pas parti des emblèmes officiels de la République française. L’union de ces deux entités se fait pourtant dès l’étymologie puisqu’en latin, « Gallus » signifie « Gaulois » mais aussi « Coq » . Le coq représente la force solaire, il est celui qui chasse l’obscurité pour laisser place à la victoire de la lumière. Il éveille ainsi les paysans aux premières heures du matin, animal beau et curieux il inspire le respect par sa bravoure.
Il traverse l’histoire de France. Vercingetorix l’au-rait utilisé pour narguer Cesar, Henri IV proposa la poule au pot. Sous le règne des Valois et des Bourbons, l’effigie des rois est souvent accompa-gnée de cet animal dans les gravures. Il remplace le lys dynastique à la révolution et apparait sur les monnaies dès 1830. Il surmonte les clochers des églises et la grille des jardins du palais de l’Ély-sée. Bref c’est sans doute pour toutes ces raisons qu’en 1905, le premier coq apparaît pour la pre-mière fois sur le maillot d’une sélection Française de rugby.
Le football en fait son emblème officiel dès 1907. Toutefois c’est véritablement après la première guerre mondiale que celui-ci s’impose définitive-ment. En 1920, le coq est encore plus vigoureux, plus éclatant et on le retrouve même prêt à s’envo-ler ! En effet, il apparait les ailes déployées sur le maillot de l’équipe de France de rugby et incarne le début du French Flair tant aimé par ses sup-porters... Dans tous les cas, c’est à partir de cette période «art déco» qu’ il sera porté sur le cœur des sportifs français.
Rappelons cependant que notre vaillant coq n’a pas eu que des amis, Napoléon Bonaparte a préfé-ré l’aigle « Le coq n’a point de force, il ne peut être l’image d’un empire tel que la France » et notre Pierre de Coubertin national le voyait « humiliant et grotesque », raison pour laquelle le premier em-blème des sportifs Français ne fut pas le coq mais bien deux anneaux entrelacés.
MISE AU POINT
On attribue souvent à Pierre de Coubertin le célèbre adage :
"L’important n’est pas de gagner mais de participer".
Non seulement il n’est pas l’inventeur de cette formule, mais il ne l’a jamais dite en ces termes. Ses propres mots furent en réalité :
"L'important dans la vie n’est pas le triomphe mais le combat ; l’essentiel n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu".
QUEL SYMBOLE AVANT LE COQ ?
A la fin du XIXème et au début du XXème siècle, les équipes de France d’athlétisme, de football, de rugby, de tennis, d’escrime et bien d’autres sports encore se font reconnaitre en dehors de nos fron-tières en ayant toutes arboré deux anneaux en-trelacés. Ils furent le symbole de l’organisation sportive française omnisports la plus influente à l’époque.
Ces anneaux ont par ailleurs inspiré le créateur du symbole du plus grand et du plus renommé organisme sportif mondial. Fondée en 1887, l’organisation U.S.F.S.A « Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques » disparait au début des années 20 avec ses anneaux. Ils sont associés progressivement au coq qui les remplace définitivement pour devenir l’emblème indétrônable des sportifs Français.
QUAND LE COQ EST-IL APPARU POUR
LA PREMIÈRE FOIS SUR UN MAILLOT FRANÇAIS ?
C’est lors d’un match France-Irlande que ce coq, « sans doute rouge » d’après diverses sources, apparaît. Nous sommes en 1905, ce coq est unique par son histoire mais par aussi par sa taille et sa forme ! C’est seulement en 1912 que l’on retrouve à nouveau le coq, il cohabite alors avec les anneaux de l’Union des Sociétés Françaises des Sports Athlétiques (U.S.F.S.A) puis les remplace définitivement en 1922 après la création de l'organisme officiel actuel.
LE COQ DE LA PREMIERE FINALE DE COUPE DAVIS
En 1925, après une victoire légendaire contre les australiens, la France dispute pour la première fois de son histoire, la finale de la coupe Davis contre les Etats-Unis. A cette époque, les Français portaient, avant et après le match, une veste brodée d’un coq fièrement dressé sur deux anneaux entrelacés. Cette finale sera malheureusement perdue mais annoncera un règne sans partage des fameux mousquetaires par la suite.